Codes, quels codes ?
Depuis que l’humain a découvert le plaisir d’être grégaire, tout groupe social dispose de ses codes, ses façons de faire, ses conventions. Tellement en fait, que quand on aborde le libertinage, on ne peut s’empêcher de vouloir les apprendre, les décoder, ces conventions, ces façons de faire comme les pros…
Mais premier problème: on entend tout et son contraire, on observe des choses en contravention de principes qu’on nous a assurés solides, bref, plus on cherche à comprendre, plus on est confus…
La réalité libertine varie en fonction du groupe d’individus, de ses intérêts et de sa philosophie, mais de façon générale, les principes de base restent les mêmes: consentement en tout et pour tous, respect et communication. Tout le reste est un peu tributaire des cercles dans lesquels on se retrouve, mais comme qui se ressemble s’assemble, votre simple présence ici permet de penser que les quelques recommandations qui suivent devraient vous sembler cohérentes 😉
On se connaît, on se connaît pas, on se connaît…
Une crainte qui revient souvent chez les libertins débutants, c’est celle de croiser quelqu’un qu’on connaît. Ami, collègue, client, élève, fournisseur, nommez-en des situations cocasses, elles se sont toutes produites. Mais la règle de base est bien simple: votre présence commune dans un milieu libertin ne constitue qu’un élément que vous avez en commun. Les conventions sociales ne s’appliquent pas, ainsi pas besoin de saluer votre connaissance. Si le contact est souhaité, vous pouvez faire un geste invitant, s’il n’est pas souhaité vous n’avez qu’à ignorer ou refuser poliment le geste. Ne vous imposez pas à des connaissances sans invitation à le faire.
Fourres-tu ou tu crosses yinque…
On est là pour le plaisir des corps, on est là pour un besoin animal de se faire et d’offrir le plaisir. Mais même vos désirs les plus intenses ne justifient pas d’abandonner toute forme de classe dans vos propos. Comme le toucher, le langage vulgaire ou explicitement sexuel requiert un degré de consentement. Caressez d’abord les cerveaux, vos mains trouverons le reste bien facilement quand la permission sera donnée 😈
The name is Bong, James Bong…
Une des immenses plaisirs du libertinage, c’est de pouvoir s’affranchir d’une réalité qui est parfois beaucoup plus dure avec nous qu’on ne le mérite. Les libertins viennent de tous les cercles, de tous les environnements et de toutes les sphères de la société. On peut se cadrer comme on le souhaites à nos nouveaux amis – tant qu’on reste honnêtes et intègres bien entendu – ce qui signifie qu’on a pas nécessairement envie d’amener notre quotidien à table avec nous. Les fantasmes, les désirs, la musique, les vêtements sexy, la course folle des étoiles dans le ciel, tant de sujets qui permettent de découvrir nos interlocuteurs sans pour autant visiter les sujets de nos réalités individuelles, comme les enfants, l’argent, notre situation familiale ou le travail (ben, sauf si vous êtes astrophysicien…). À moins d’y être invité et d’y être disposé, vous êtes la version de vous même exempte de tous les maux de la vie, celle qui brille et qui rayonne de plaisir pour le plus grand plaisir de tous 🤩
Je te vois !
Les potins, on aime tous ça, mais dans un environnement où on prèche la transparence et la communication, on pourrait croire que ça s’épuise vite. Et pourtant… Dans cet univers, on ne devrait présumer de rien du tout: peu importe ce dont on a été témoin, ce qu’on a vécu ou ce qu’on a entendu, si nous ne sommes pas directement concerné, on ne le répète pas. Pas entre libertins, et certainement pas en-dehors du contexte libertin !
Il n’est pas question ici de cultiver le secret, mais plutôt de… garder le mystère 😉 Peu importe qui joue avec qui et de quelle façon, cela ne concerne que les principaux intéressés. Exception notable: toute situation qui pose un doute sur le consentement des participants ou leur capacité à offrir ce consentement. Là, là c’est le moment d’en parler !
On jase ? Oui, tu peux garder tes bobettes…
Bien sûr que les rencontres libertines sont axées sur le plaisir charnel, mais les chemins qui y mènent sont nombreux et ce n’est pas tout le temps ou tout le monde qui trouve la voie vers un doux orgasme. Inviter quelqu’un à discuter, ce n’est pas une proposition pour aller jouer. Pour aller jouer ensemble, il faudra… une proposition à aller jouer ! C’est plutôt logique quand on y pense 😉 Prenez le risque d’échanger et de discuter avec des gens que vous ne connaissez pas… La conversation n’engage à rien et n’est une promesse de rien. Le désir naît souvent plus facilement des mots que des jolies courbes.
Ces quelques items servent de boussole générale, pour bien comprendre les mécanismes du libertinage, lisez plutôt le petit guide du Libertinage 101, où vous trouverez les choses à savoir absolument. Ici il est simplement question d’éviter les faux-pas, ou rien de plus grave ne se joue que le regret de ne pas avoir su avant ce qu’on a appris après…